DISPOSITIF DE MONTAGE, DE REGLAGE AVEC VERROUILLAGE, ET D'EQUILIBRAGE DE COUTEAUX POUR MACHINE CUTTER
La présente invention concerne un dispositif permettant le montage, le réglage avec verrouillage, et l'équilibrage des couteaux utilisés dans les machines dites "cutters", employées pour broyer, hacher et mélanger des produits, en particulier en charcuterie et salaison.
Ces machines comportent un certain nombre de couteaux, le plus souvent trois, quatre ou six, disposés sur un axe horizontal tournant à grande vitesse dans une cuve de forme demi- torique. Les couteaux sont placés les uns après les autres sur cet axe, décalés de 30, 60, 90, 120, ou 180" en fonction du nombre de couteaux utilisés et de la nature des travaux à effectuer, et réglés de façon à affleurer la cuve.
Dans les machines modernes la vitesse de rotation de l'arbre - et donc des couteaux - peut être fort élevée. La plupart des machines actuelles tournent normalement à plus de 3.000 tours/minute, certaines dépassant 5.000 tours/minute. Ces vitesses entraînent l'apparition d'une force centrifuge considérable tendant à dérégler les couteaux en les écartant de leur centre de rotation. Malgré un serrage énergique, il peut arriver qu'ils glissent entre les rondelles d'écartement placées entre eux, et que leur extrémité entre en contact avec la cuve de la machine d'où les conséquences que l'on peut imaginer: profondes rayures de la cuve, casse des couteaux, risque de projection de morceaux de métal hors de la machine, perte de la masse de matière en cours de "cutterage" en raison de la présence inévitable d'éclats métalliques la rendant inconsommable.
D'autre part, toujours un raison des vitesses de rotation élevées, les différences de poids que présentent souvent les couteaux (surtout après quelques affûtages) peuvent causer l'apparition de vibrations qu'il faut éliminer, soit en les pesant et les appairant, soit en montant un système équilibreur.
De nombreuses solutions ont été proposées pour ré- soudre ces problèmes. Certaines sont simples, mais souvent incomplètes ou d'utilisation peu commode. D'autres sont sophistiquées, mais complexes et de prix élevés.
La présente invention a donc pour objet une solution conjugant une utilisation aisée, dont le réglage précis comporte un verrouillage sûr, complété par un équilibrage simple et capable de compenser les déséquilibres éventuels. Ce dispositif peut être mis en oeuvre par un personnel peu qualifié sur le plan mécanique, offre solidité, hygiène, fiabilité, et prix de fabrication intéressant.
Conformément à l'invention, chaque couteau, qui conserve une forme habituelle comportant une zone centrale de fixation et un biseau de coupe dont les caractéristiques n ! ont pas d'incidence sur l'invention, comporte une encoche de forme rectangulaire destinée à accueillir un carré- entraîneur décrit plus loin, lui permettant un débattement longitudinal suffisant pour compenser l'usure que le couteau subira au fur et à mesure des affûtages.
Par ailleurs, un certain nombre de trous ménagés autour de cette encoche rectangulaire sont prévus pour recevoir des contrepoids minces qui y seront logés suivant les besoins, et répartis selon l'orientation du déséquilibre observé sur un banc de réglage classique non décrit ici.
Destiné à transmettre aux couteaux le mouvement de rotation de l'arbre de la machine, le carré-entraîneur, qui prend place à l'intérieur de l'encoche rectangulaire du couteau comporte en son centre un orifice dont la forme est fonction de la section de l'arbre moteur (le plus souvent hexagonal) et quatre perçages prévus pour quatre vis traversantes qui permettront de serrer l'empilage formé par deux rondelles-flasques décrites plus loin, enserrant à la fois un ou deux couteaux et le carré-entraînëur . Les deux rondelles-flasques comportent chacune un trou central pour le passage de l'arbre rotatif de la machine et quatre trous correspondants à ceux du carré-entraineur . Elles servent simplement à enserrer et solidariser le ou les couteaux avec leur carré-entraîneur au moyen des quatre vis traversantes.
Le verrouillage en place de chaque couteau est assuré au moyen de cales de diverses épaisseurs qui seront introduites dans l'espace créé par la différence de longueur existant entre le côté d'un carré-entraîneur et la grande longueur de l'encoche rectangulaire du couteau.
Les dimensions de ces deux pièces étant connues par construction, on sait donc parfaitement quelle devra être l'épaisseur totale de l'empilage des cales pour combler exactement cet intervalle qui, selon la position du couteau sur le carré-entraîneur, se trouvera le plus souvent scindé en deux parties dont l'une augmente à mesure que l'autre diminue mais dont le total reste constant.
Un petit nombre seulement de cales de différentes épaisseurs suffit pour combler précisément ce ou ces inter- valles et assurer à la fois le positionnement et le verrouillage longitudinal du couteau sur le carré-entraîneur.
Indépendamment de sa grande simplicité et de son faible coût, ce système présente l'avantage d'assurer non seulement un réglage précis et indéréglable, mais aussi la transmission avec un jeu réduit au minimum de la rotation de l'arbre de la machine par les quatre côtés du carré- entraineur .
Qu'il s'agisse des cales d'épaisseur servant à positionner et verrouiller le couteau sur le carré-entraîneur ou des contrepoids minces servant à l'équilibrage, une fois les rondelles-flasques appliquées de part et d'autre et serrées par les quatre vis traversantes, ces pièces se trouvent prisonnières, et ne peuvent donc s'échapper.
Une forme de réalisation de l'invention est repré- sentée, à titre d'exemple non limitatif, aux dessins annexés: La fig.l est une vue en plan du couteau (1) selon l'invention, comportant une encoche rectangulaire (la) et huit perçages (lb).
La fig.2 représente en plan, partiellement super- posés, de haut en bas: une rondelle-flasque (2) comportant un alésage central (2a) et quatre perçages fraisés (2b), puis un carré entraîneur (3) comportant un alésage central (3a)
permettant le passage avec un très faible jeu de l'arbre rotatif de la machine, quatre perçages (3b) pour le passage des vis traversantes de solidarisation, et enfin une rondelle-flasque (4) comportant un alésage central (4a) et quatre perçages filetés (4b).
La fig.3 est une vue en coupe respectivement selon a-a, b-b, et c-c des pièces représentées à la figure 2. La vue en coupe suivant b-b du carré-entraîneur (3) montre que son épaisseur est prévue pour le montage de deux couteaux (1) superposés et opposés à 180°. Sur cette figure sont également représentées deux vis traversantes (3c).
La fig.4 est une vue cavalière d'un jeu de cales (5) de diverses épaisseurs qui, introduites dans le ou les espaces laissés vide par le carré-entraîneur (3) placé à l'intérieur de l'encoche rectangulaire (la) du couteau (1) assurent son réglage et verrouillent son positionnement.
La fig.5 est une vue cavalière d'un contrepoids mince (6) servant à l'équilibrage des couteaux.
La fig.6 est vue en plan représentant ensemble un couteau (1) posé sur une rondelle-flasque (4) (en pointillé) le carré-entraîneur (3) étant en place dans l'encoche (la), ainsi que les cales (5).
Diverses caractéristiques de l'invention sont précisées dans la description suivante de la réalisation: - les dimensions de l'encoche rectangulaire (la) du couteau (1) mesurent 132 x 101mm. Sachant que les côtés du carré-entraîneur (3) mesurent 101 x 101mm. on déduit que l'espace vide mentionné plus haut mesure 31mm., qu'il se présente sous la forme d'une cavité unique, ou scindé en deux parties.
- cinq cales (5) respectivement épaisses de 1, 2, 4, 8, et 16mm., judicieusement utilisées suffisent pour combler cette ou ces cavités, quel que soit le cas de figure, et le réglage de longueur du couteau pourra être ainsi effec- tué avec une précision de 1mm., suffisante pour la majorité des besoins.
Au cas où une précision accrue serait nécessaire
il suffirait de remplacer, par exemple, la cale d'épaisseur lmm. par deux cales de 0,5mm. La longueur de toutes ces cales quelle que soit leur épaisseur, est légèrement inférieure à celle d'un côté du carré-entraîneur soit environ 100mm. et leur hauteur est légèrement inférieure à l'épaisseur d'un couteau, soit un peu moins de 6mm.
- les contrepoids d'équilibrage (6) mesurent ici 25mm. de diamètre afin de pénétrer aisément dans les perçages (lb) de diamètre 26mm. du couteau. Leur épaisseur est de 0,8mm. afin qu'il soit possible de loger jusqu'à 7 contrepoids dans chaque perçage. On procédera à l'équilibrage de deux couteaux à la fois, montés opposés à 180° sur un banc de réglage habituel. Signalons que les contrepoids étant placés sur le même plan que le déséquilibre, les vibrations du se- cond ordre se trouvent de ce fait supprimées.
- selon la disposition choisie par l'utilisateur, l'épaisseur du carré-entraîneur sera approximativement égale à celle d'un ou de deux couteaux soit, pour la réalisation décrite ici, de 5,8 ou 11,6mm. Dans le premier cas chaque couteau (1) sera monté séparément sur son carré-entraîneur (3) épais de 5,8mm. et pris en "sandwich" entre deux rondelles-flasques (2 et 4), alors que dans le second cas, deux couteaux (1) montés opposés à 180° sur un seul carré- entraîneur (3) épais de 11,6mm. se trouveront pris en "sandwich" entre deux rondelles-flasques (2 et 4).
Bien entendu, les cotes mentionnées étant celles de la réalisation décrite ici, ne sont pas limitatives de l'invention, de même que le nombre et la forme des contrepoids minces (6) et des perçages (lb). D'autre part, toutes les pièces subissant des efforts mécaniques sont réalisées en acier inoxydable traité.